Par Thomas
Nous avons un cas probable de contamination, un jeune père de famille sportif, peu symptomatique. Sa compagne et leurs trois enfants (petits) sont pour l’instant en bonne forme.
Les plus âgés sont très prudents, parfois inquiets voire angoissés et ne sortent donc pas où très peu de leurs logements (sinon pour aller à la buanderie ou à la boîte aux lettres).
Nous nous voyons cependant chaque soir à 20h sur les coursives pour applaudir puis chanter ensemble avec les habitants des autres immeubles de notre îlot d’habitat participatif “Aux 4 Vents” (88 logements en tout). C’est l’occasion de prendre un peu des nouvelles des anciens sans filtre numérique, nous nous autorisons aussi à frapper à leurs portes.
Nous avons lancé une visio d’environ 45 min chaque soir à 18h. On essaye de relancer un rythme normal de réunions par ce canal, mais pour l’instant ça patine un peu. Nous avons décidé de nous relayer à 3 pour faire les courses de tous ceux qui veulent dans l’immeuble, (lundi-mercredi-vendredi).
Nous maintenons aussi quelques temps semi-collectif en extérieur : un coopérateur propose chaque soir à 17h une séance de Tai-Chi-Chuan sur le toit, par exemple.
Pour l’extérieur, dans l’élan de l’appel national que j’ai signé, nous avons organisé une première collecte de produits de première nécessité à destination des asso’ qui assurent la distribution à Toulouse. Pas évident par contre d’intégrer ces cercles : le téléphone répond peu, les locaux sont fermés même pendant leurs permanences annoncées, une inscription comme volontaire sur un formulaire en ligne peut rester sans suite… Les difficultés d’adaptation du début et les lourdeurs d’une grande ville, sans doute.
Nous ne savons pas encore si nous allons proposer notre chambre d’amis du rez-de-chaussée et la cuisine de la salle commune à une famille qui cherche une solution de confinement ; nous attendons d’avoir un cas concret pour nous prononcer collectivement.
« Le confinement a entraîné un changement d’ambiance total : les chambres d’amis sont vides, les salles communes désertes et silencieuses. Cela fait prendre conscience de l’énergie qu’apportent les temps communs »