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Évènement incontournable des acteurs de l’économie sociale et solidaire, les Journées de l’Économie Autrement sont une occasion unique de débattre, d’échanger et de rencontrer de nouveaux partenaires.

 

L’édition 2024 des JEA a encore battu un record de fréquentation avec plus de 3 800 participant·es et 200 intervenant·es, les 29 et 30 novembre à Dijon. Nous étions 2 personnes à représenter Habicoop à la table-ronde « Accès au logement : en finir avec le parcours du combattant » : Christiane Châteauvieux, administratrice en charge du plaidoyer pour la Fédération et Armelle Huitric, administratrice et membre de la coopérative d’habitants Alter Habitat Lislois. Avec nous, Manuel Domergue, directeur des études à la Fondation Abbé Pierre et Sandra Moatti, directrice de l’Ihédate.

 

Cette table-ronde faisait partie d’un des 6 Parcours dont le thème « Penser une France plus juste » a été au centre de nos interventions et des échanges avec la salle. La propriété collective, les solidarités financières entre habitant·es et le caractère non spéculatif des logements dans les coopératives d’habitat contribuent fortement à plus d’équité.

 

Mais ce n’est pas un long fleuve tranquille : le foncier continue à augmenter, les coûts de construction restent élevés, les banques mesurent leur risque avant d’accorder un prêt à la société coopérative constituée des futurs habitant·es et les dispositifs publics du logement ne nous sont pas toujours accessibles…

 

Nous avons fait un détour dans les pays d’Europe du Nord et d’Amérique du Sud pour constater que l’entraide, l’auto-gestion et l’envie de transformer leur réalité sociale étaient le dénominateur commun des coopératives d’habitat dans le monde, quels que soient les contextes sociaux et économiques très différents. En France, nous espérons que la culture de la propriété privée, individuelle, évolue vers les valeurs coopératives où le logement n’est plus un objet d’enrichissement personnel. Ce changement de vision permettra d’offrir des logements plus abordables financièrement.

 

Les habitant·es de la coopérative dans le Gers où habite Armelle Huitric ont dû pour certaines personnes, faire cette évolution « culturelle », ils·elles ont aussi connu une concurrence avec un promoteur immobilier sur le foncier, ils·elles ont également couru auprès de plusieurs banques et ont eu peur de ne pas trouver d’accord.

 

Louer ou acheter un logement décent et abordable est devenu le problème numéro un de millions de ménages, en particulier les plus modestes : les coopératives d’habitat apportent des solutions de justice sociale et économique.

D’ailleurs les coopérateur·ices se posent souvent la question « Comment peut-on vivre bien chez soi » quand on sait la pauvreté qui conduit 330.000 personnes à dormir dans la rue (soit 2 fois plus qu’il y a 10 ans) et le risque de déclassement qui conduit à la précarité énergétique, la privation alimentaire (6 millions de personnes en France) ? Ils construisent d’eux-mêmes la réponse lorsque leur coopérative inclut un ou plusieurs logements dédiés à des personnes dites vulnérables, en partenariat avec les associations qui les accompagnent. C’est ce que vient de faire Alter Habitat Lislois !

 

Des lieux de grandes mixités sociales, de revenus, et d’âges sont des solutions précieuses pour l’avenir.

Des extraits de cette table-ronde seront proposés en podcast sur You Tube.